Gala Porras-Kim examine dans son travail les conditions institutionnelles par lesquelles un patrimoine culturel est façonné et préservé.

Dans son travail, Gala Porras-Kim examine les conditions institutionnelles par lesquelles un patrimoine culturel est façonné et préservé. Ce faisant, elle remet en question l'idée du musée comme espace neutre. Pour Porras-Kim, il est clair que les méthodes de classification coloniales persistent dans le catalogage et la conservation et que les musées reflètent et renforcent les systèmes de connaissances européens. Dans sa présentation à la Kunsthalle de Berne, Porras-Kim s'interroge sur ce que cela signifierait de prendre soin d'artefacts au-delà d'une logique institutionnelle. Dans son exposition, elle combine des matériaux naturels comme l'argile, les sédiments et la boue des zones humides de la péninsule du Yucatán ou les cendres provenant de l'incendie d'un musée au Brésil, ainsi que la poussière collectée au Peabody Museum aux États-Unis. Elle fait interagir ces éléments avec l'eau, l'humidité et les infrastructures. Le concept de temps cyclique vécu dans les cultures mayas entre en jeu, brisant ainsi les règles d'exposition normalisées des institutions occidentales. Le résultat est une exposition qui bouleverse les concepts muséaux conventionnels en remettant activement en question la stérilité des musées.


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